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Véronique Dubeau-Valade
25 février 2021

Liberté de croire, liberté de ne pas croire ...

La laïcité

Liberté, égalité, fraternité ... trois mots qui forment notre devise française, trois mots qui synthétisent les valeurs de notre République, trois mots qui nous unissent ..., trois mots dont le sens est concrétisé par le mot "laïcité".

 

La liberté de penser et d'agir

La laïcité ..., le droit de croire ... ou de ne pas croire ! La liberté de penser et d'agir en fonction de notre conscience ...

Cette conscience hélas, certains essaient de la manipuler - et particulièrement en ces temps compliqués par la pandémie planétaire autour des COVID.

Alors ... certains se mettent à croire n'importe quoi énoncé par n'importe quel charlatan ... et se laissent embarquer dans ce que nous appelons communément une secte.

Jeune femme membre du Lions Club Paris Champs-Elysées, j'avais été affectée à la commission "Jeunesse" ... et c'est là, dans les années 1975-1980,  que j'ai appris ce qu'elles étaient, ce qu'elles faisaient des hommes et des femmes qui avaient le malheur de s'y laisser entraîner.

On n'y est pas dans la foi en un quelconque être supérieur, on y est dans la manipulation. Le cerveau y perd sa liberté de penser et d'agir.

L'Etat lui-même a commencé à s'inquiéter de ce phénomène à partir du drame de Georgetown en Guyana où 923 membres du mouvement - "Le Temple du Peuple" - avait été encouragés à mourir et étaient passés à l'acte. On a connu ensuite le drame du "temple de l'ordre solaire" en France ...

On a alors pu penser que les Français avaient pris conscience des dangers de l'infeodation à un quelconque être humain ...

Que nenni ... Les mouvements sectaires existent toujours et affichent le contraire de la liberté : l'asservissement.

 

La lutte contre les mouvements sectaires

Le gouvernement Juppé, en 1966, a créé un Observatoire interministériel sur les sectes et c'est au final sous le gouvernement Jospin en 1998 qu'a été créée la Mission Interministérielle de lutte contre les sectes, devenue au final sous le gouvernement Raffarin en 2002 la Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les rives sectaires (MIVILUDES), la Miviludes étant alors placée sous l'autorité du Premier Ministre.

"Les missions de la Miviludes s’inscrivent dans le consensus français de protection des victimes et de l’ordre public. La veille et la lutte prend en compte les seuls actes et comportements contraires aux lois et règlements, portant atteinte aux droits fondamentaux de la personne ou troublant l’ordre public."

On le voit ... ce sujet transcende les sensibilités politiques tant il est grave pour notre société, pour l'Homme ..., pour les enfants et adolescents qui, pour certains trop nombreux, souffrent de la folie de leurs parents ...

J'ai donc fait partie de ces citoyens qui ont regretté que la Miviludes ait cessé d'exister de manière autonome en passant au 1er janvier 2020 sous le contrôle du Ministère de l'Intérieur au sein du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). 

Réduire le rôle de la Miviludes à la prévention de la délinquance et de la radicalisation est totalement méconnaître les conséquences de l'asservissement à une secte, quelle qu'elle soit.

Le Sénat parle de "choix contestables" et s'explique.

Dans une circulaire du 27 mai 2005, le Premier ministre, Jean Pierre Raffarin, rappelait que le phénomène sectaire s'exerce par le biais de petites structures diffuses, mouvantes et difficilement identifiables. Il ajoutait que « l'existence d'une mission interministérielle rattachée au Premier ministre permet la cohérence de l'action de l'État en coordonnant l'activité des services. Le comité de pilotage opérationnel, qui réunit les représentants des administrations centrales les plus concernées, se réunit tous les deux mois ».

Et le 1er août 2017, le Premier ministre Édouard Philippe expliquait que si la MIVILUDES apportait depuis trois ans une contribution au dispositif de prévention de la radicalisation, « prévenir les risques et lutter contre les dérives dans les domaines aussi divers que la santé et le bien-être, l'éducation, la formation professionnelle, reste un enjeu majeur ». Il ajoutait que « les préjudices pour la société en matière d'atteintes physiques, morales, financières pour les adeptes, de délitement des liens familiaux ou encore de détournements de circuits économiques justifient le maintien d'une politique interministérielle, garantie par le rattachement de la Mission aux services du Premier ministre ».

 

Ma proposition au mouvement radical

Miviludes

Membre du bureau national du Mouvement Radical, j'ai proposé que notre parti propose que la Miviludes soit re-activée dans son rôle premier et re-intègre les services du 1er Ministre pour lui rendre le rôle véritablement interministériel que son appartenance au Ministère de l'Intérieur ne garantit pas.

Cette proposition a été validée en comité national et est donc devenue une proposition du Mouvement Radical.

J'ai donc été heureuse d'entendre ce matin sur Europe 1 Marlène Schiappa annoncer un renforcement des moyens de la Miviludes et une volonté de judiciariser les dérives signalées. 

Ne reste plus qu'à la re-placer sous l'autorité du 1er Ministre.

miviludes 1er ministre

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